Tag:Rhétorique (de l’image)

 

La rhétorique est au départ l’art de l’orateur grec qui cherche à convaincre par la force des mots, des arguments, et par l’émotion qu’ils suscitent.

La rhétorique de l’image peut donc être comprise comme l’affirmation du pouvoir et de l’impact des images sur le public à travers leur éloquence.

Clément Chervier (texte sous Licence CC BY NC)

 

La rhétorique de l’image peut aussi se comprendre par analogie avec le domaine littéraire en pensant notamment aux figures de style (cf. les exemples donnés ci-après) et l’impact qu’elle peuvent donner aux images :

« Métonymie
Une idée A est remplacée par une idée B, les deux idées ayant un rapport logique entre elles. A est un élément de B, un détail ou une partie. Il y a ici un déplacement visuel sur un concept « contenant » afin d’exprimer le « contenu ».

Synecdoque
C’est une forme particulière de métonymie dans laquelle B est une partie de A. Le détail exprime l’ensemble.

Allégorie
C’est la représentation imagée d’une idée abstraite en utilisant des symboles et quelquefois la personnification.

Anacoluthe
L’anacoluthe est une transformation de la syntaxe qui survient de manière inattendue. Elle peut sembler être une erreur.

Litote
Cette figure de style consiste à dire peu pour exprimer beaucoup.

 

Euphémisme

C’est une manière d’atténuer la portée du message en remplaçant le motif par un autre moins choquant.

Hyperbole
Procédé inverse de l’euphémisme qui consiste à amplifier une idée pour la mettre en relief.

Anaphore
Répétition d’un motif qui permet d’insister sur l’idée énoncée.

Oxymore
C’est la mise en relation au sein d’un même visuel ou d’un même plan de construction de deux idées opposées.

Gradation
Cette figure de style se caractérise par l’emploi successif de motifs de plus en plus tant au niveau de leur connotation que de leur disposition dans l’espace visuel. » Thomas Greiss

http://www.histoiredelart.net/dossiers/rhetorique-de-l-image-3.html

 

Métaphore

« La métaphore, du latin metaphora, lui-même du grec μεταφορά (metaphorá, au sens propre, transport), est une figure de style fondée sur l’analogie. Elle désigne une chose par une autre qui lui ressemble ou partage avec elle une qualité essentielle. La métaphore est différente d’une comparaison ; la comparaison affirme une similitude […] ; tandis que la métaphore la laisse deviner, comme quand Victor Hugo écrit « cette faucille d’or dans le champ des étoiles. » Le contexte est nécessaire à la compréhension de la métaphore. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9taphore#:~:text=La%20m%C3%A9taphore%20est%20un%20proc%C3%A9d%C3%A9,enjeux%20de%20persuasion%20et%20conviction.

Ellipse
« L’ellipse (substantif féminin) (du grec ancien  ἔλλειψις /élleipsis, « manque, défaut, insuffisance ») est un procédé grammatical qui consiste à omettre un ou plusieurs éléments en principe nécessaires à la compréhension du texte, pour produire un effet de raccourci. Elle oblige le récepteur à rétablir mentalement ce que l’auteur passe sous silence. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ellipse_(rh%C3%A9torique)#Genres_concern%C3%A9s

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Parmi les trois type d’ellipse nous retenons en particulier pour les arts plastiques :

« L’ellipse temporelle : action dramatique afin, soit d’accélérer le récit pour des raisons de commodité, soit pour dissimuler une information au lecteur ou au spectateur. L’expression « Deux semaines plus tard » révèle la présence d’une ellipse dans le récit. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ellipse_(rh%C3%A9torique)#Genres_concern%C3%A9s

 

Pour aller plus loin :

Roland Barthes, « Rhétorique de l’image » In Communications, 4, 1964. Recherches sémiologiques. pp. 40-51. :

https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1964_num_4_1_1027

Article consacré à la notion de rhétorique :

http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rhetorique-notion-de/  ou https://www.universalis.fr/encyclopedie/rhetorique-notion-de/