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Le happening est une œuvre qui implique des choix préétablis (sorte de trame scénarisée) mais surtout des actions spontanées et la réaction du public.

Cette intervention artistique qui apparaît au Japon en 1955 implique donc l’artiste, son corps et la participation active du public. Elle constitue une œuvre éphémère en grande partie imprévisible (indétermination et une dimension accidentelle), comportant souvent une part de provocation et parfois d’humour.

La finalité des oeuvres est souvent liée à une forme d’engagement politique ou liée à des problématiques questionnant l’homme, la société, la vie et la mort…

Clément Chervier (texte sous Licence CC BY NC)

« Happening en anglais (de to happen, se produire). Mot utilisé par le peintre abstrait américain Allan Kaprow en 1959 pour désigner une création, d’une durée souvent courte, composée d’un ou plusieurs langages artistiques (peinture, danse, son, image, vidéo …) et réalisé devant le public. Il ne s’agit pas d’un «exploit» au sens sportif du terme […], mais d’un «accomplissement», éphémère, et qui ne peut pas laisser de traces matérielles. »

www.grandpalais.fr/pdf/dossier_pedagogique/Dossier_pedagogique_Niki.pdf

« Les happenings se développent dans les années 60. Mais dès le milieu des années 50, certaines expérimentations des David Tudor, John Cage, Robert Rauschenberg, les laissent présager. Les happenings impliquent plusieurs intervenants, artistes de disciplines diverses, ou non artistes, dans la multiplication et l’entrechoc d’actions totalement hétérogènes, volontiers provocatrices, exemptes de toute cohérence narrative ou intention illustrative. Ils provoquent souvent l’implication directe de leur « public », censé alors cesser d’en être un. Faisant place à l’improvisation, nombre de happenings ne s’en développent pas moins à partir d’intentions et principes préalablement fixés, souvent avec une portée conceptuelle. Parfois considérés comme partie prenant de la démarche générale de l’art-performance, on peut toutefois souligner que les happenings présentent une dynamique de débordement collectif, quand la performance s’attachera plus précisément à des actions plus concises et circonscrites, avec l’objectif d’une production signifiante plus déterminée et fulgurante. »