MITCHELL Joan, City Landscape,1955

Joan MITCHELL, City Landscape [Paysage aqqqqaqqqq+!!!!!!!, huile sur toile, 203.2 × 203.2 cm, Art Institute Chicago, Chicago, USA
© Joan MITCHELL © Rob corder – Photographie sous licence CC BY-NC 2.0
« Bien qu’influencée par les artistes expressionnistes abstraits de New York au début des années 1950, Joan Mitchell ne privilégiait pas la recherche de l’expression personnelle : ses abstractions souvent exubérantes concernaient, telle qu’elle l’a expliqué, « le paysage, pas moi ». Peignant de grandes toiles lumineuses, Joan Mitchell donnait vie à des touches de couleurs vives et libres, imprégnées de l’énergie d’une grande métropole.
Le titre suggère une relation entre le réseau de pigments de la peinture et les veines ou les artères d’un espace urbain. Cependant, l’impression de spontanéité qui se dégage de City Landscape est contredit par la méthode de travail de Mitchell. Contrairement à nombre de ses contemporains, qui furent nommés « action painters », Mitchell travaillait lentement et de façon délibérée. « Je peins un peu », disait-elle. « Je peins un peu, puis je m’assois et je regarde le tableau, parfois pendant des heures. Finalement, c’est le tableau qui me dit quoi faire. »
https://www.artic.edu/artworks/86385/city-landscape (traduction : Clément Chervier)
« Réalisée au début des années 1950, décennie au cours de laquelle Mitchell a créé de nombreuses peintures évoquant des environnements urbains, cette œuvre évoque les souvenirs de villes animées que l’artiste s’est remémorés lors de ses voyages dans le Midwest américain. Avec ses lignes vibrantes et ses taches de couleurs vives, l’œuvre évoque les souvenirs de villes animées que Mitchell a remémorés lors de ses voyages dans le Midwest américain. Dans City Landscape, tous les signes d’une ville animée semblent rassemblés dans une masse enchevêtrée de pigments rose pâle, écarlate, jaune moutarde, terre de Sienne et noir, qui sont contrebalancés par des traits verticaux et des coulures. Des formes blanches en forme de blocs au premier plan et à l’arrière-plan stabilisent le centre palpitant. L’effet rappelle celui des rues des villes, où l’activité de la circulation et des piétons surgit entre la structure solide des bâtiments. »
https://www.artic.edu/assets/e9e5651c-8f34-516d-5745-fefb53ad85f8 (traduction : Clément Chervier)