AHTILA Eija-Liisa, Horizontal – Vaakasuora, 2011

Eija-Liisa AHTILA, Horizontal – Vaakasuora, 2011, , six canaux 16/9e és et un canal audio 5.1, 6 min, édition de 6 (plus une édition d’artiste), cinématographie : Antti RUUSUVUORI, montage : Heikki KOTSALO
conception sonore : Peter NORDSTRÖM

© Eija-Liisa AHTILA © de Luke McKernan sous licence CC BY-SA 2.0

« L’œuvre d’art un épicéa de 11 mètres de haut, dont les branches se balancent dans le vent, restitué à l’échelle réelle en six fragments. La bande sonore se compose du du vent, du craquement du tronc et du chant des oiseaux. Le dispositif de est cependant : il horizontalement.

Vaakasuora-Horizontal est le d’un épicéa. C’est une façon d’interpréter la de l’épicéa et de montrer la difficulté à observer et à documenter la vie d’un épicéa. Comment peut-on appréhender l’existence même d’un épicéa ? Chaque spectateur verra la réalité différemment et chacun d’entre eux verra l’épicéa à travers le prisme de leurs souvenirs et de leurs expériences personnelles. L’artiste a voulu utiliser cette œuvre d’art pour représenter l’idée du biologiste allemand Jakob von Uexküell sur l’existence parallèle et simultanée du et des environnements spatiaux. D’autre part, l’œuvre d’art met l’accent non plus sur l’être humain considéré comme le centre de l’univers, mais sur la grandeur de la , l’ jouant un rôle mineur dans le tableau d’ensemble. L’ crée un calme et relaxant. »

https://emmamuseum.fi/en/exhibitions/eija-liisa-ahtila-horizontal (Traduction : Clément Chervier)

« J’ai commencé à m’interroger sur l’anthropocentrisme de mon , l’ en . Et puis je me suis dit que j’aimerais faire le d’un « . Eija-Liisa AHTILA

https://www.southbankcentre.co.uk/blog/videos/among-trees-eija-liisa-ahtila

« Toute personne qui tente de montrer un épicéa ou un autre grand en pleine à l’aide de l’ animée se heurte à certaines difficultés. Le cadre horizontal du film ne permet pas de montrer l’ entier en une seule . Si l’on utilise un objectif grand , l’ apparaît déformé et reste trop grand pour tenir dans une seule . En prenant du recul pour que l’ entier apparaisse à l’ du cadre, la photo n’est plus le d’un , mais un dans lequel l’ n’est qu’un élément parmi d’autres. Lorsque le sujet d’une œuvre est un épicéa, la situation diffère inévitablement d’un tournage ordinaire. Cela concerne aussi bien la et la finalité du tournage que le traitement du sujet et sa avec l’environnement représenté. La tentative de filmer un épicéa met l’auteur du face à un dispositif construit comme une extension de l’œil et de la humaine. Elle nous invite également à considérer les prérequis d’une dramaturgie anthropocentrée et les mises en valeur qu’elle engendre dans les images et dans la hiérarchie de la .

Nous avons filmé un épicéa par une journée venteuse du début du mois d’octobre. Les préparatifs ont pris beaucoup plus de que prévu. Bien que nous ayons décidé de filmer l’ en plusieurs parties afin d’éviter les distorsions et de maximiser la quantité d’informations visuelles, il a été difficile de trouver un de taille appropriée. La entre la largeur et la hauteur de l’ était importante pour nous permettre de le présenter à l’aide de cinq projecteurs. Ensuite, l’arrière-plan devait être « » pour mettre en valeur l’arbre et sa . L’arbre devait également être situé à un endroit où nous pouvions installer un échafaudage ou utiliser une plateforme élévatrice. Nous avons réfléchi au type d’appareil photo et d’objectif que nous devrions utiliser, ainsi qu’au nombre d’appareils nécessaires. Nous savions par expérience que l’utilisation de plusieurs caméras multiplierait également l’horizon et l’arrière-plan, qui seraient visibles sur plus d’une photo dans le final. Nous avons envisagé différentes solutions, tant pour la prise de vue que pour la postproduction. Il est vite devenu évident que plus nous essayions de reproduire dans le ce que nous avions vu à côté de l’arbre, et de le combiner avec nos idées sur le de l’arbre, plus l’œuvre finale porterait sur les dispositifs et la technologie de la cinématographie et sur nous, les humains, en tant qu’observateurs. L’épicéa nous a ramenés aux idées de von Uexküll sur la coexistence de mondes spatiaux et temporels distincts pour différents êtres vivants. »

https://crystaleye.fi/eija-liisa_ahtila/installations/horizontal/synopsis

Courte dans laquelle l’artiste explique sa dé :

Autre ressource :

Autre de l’oeuvre et son dispositif de à l’EMMA | Espoo Museum of Modern Art en Finlande : https://emmamuseum.fi/wp-content/uploads/2018/10/eijaliisa-ahtila_1-1667×938.jpg

Pour aller plus loin :

Autre version de l’oeuvre : https://crystaleye.fi/eija-liisa_ahtila/projects/horizontal-led-screen-sculpture