MONDRIAN Piet, Victory Boogie Woogie, 1944

Piet MONDRIAN, Victory Boogie Woogie, 1944, à l’, ruban , papier, et crayon sur , 127 x 127 cm, Kunstmuseum Den Haag, Pays-Bas.

Oeuvre libre de droit © Rémi de Valenciennes : légèrement recadrée sous licence CC BY-NC 2.0

« Le 8 décembre 1941, l’Amérique déclare la au Japon. Les jours les plus sombres de la s’en suivent et il n’y a aucune d’une issue favorable rapide. Pourtant, en juin 1942, Mondrian croyait que les choses finiraient bien. Il commence alors un grand tableau en de losange dont toute noire a disparu. Un an plus tard, il travaille toujours sur la , qu’il appelle alternativement « Victory painting », « Boogie Woogie painting » ou « Diamond ». Il le veut libre et asymétrique, sans équilibre classique, comme dans une grande partie de ses œuvres plus anciennes. Mondrian cherche à exprimer le de l’Amérique, un qui à ses yeux est complètement différent de celui de l’Europe et dont on peut entendre un aperçu dans le boogie-woogie. Le tableau a pour but de représenter toutes sortes de concepts opposés– qui correspondent à la métropole de : et ordre, grand et petit, et obscurité, rapide et lent, statique et dynamique, toujours différent et toujours le même, joyeux et le grave. À plusieurs reprises, Mondrian a déclaré à ses amis que le tableau était presque terminé. Cependant, lorsqu’ils reviennent plus tard, il a complètement changé la donne. Comme s’il recommençait tout à zéro. Il n’y a qu’une petite partie qu’il a mise en place d’un seul et qu’il n’a jamais changée. Un , à droite du centre.

Le 23 janvier 1944, Mondrian est malade, mais continue à travailler sur le tableau. Le soir même, il entame une refonte radicale. Il recouvre de nombreux carrés colorés avec du ruban d’une différente et peint complètement certains des carrés les plus grands. Le 26 janvier, il est transporté à l’hôpital. Le tableau est resté inachevé dans l’ « 

https://www.kunstmuseum.nl/nl/collectie/victory-boogie-woogie?origin=gm (traduction : Clément Chervier)