BOURGEOIS Louise, Cumul I, 1969

BOURGEOIS Louise, Cumul I, 1969, sur un socle en , 51 x 127 x 122 cm, Centre Pompidou, national d’art moderne, – A l’arrière-plan : Miquel Barcelo, Il trionfo della morte, 2019, argile sur les verrières du centre Pompidou

© Louise BOURGEOIS © Photographie: de Jean-Pierre Dalbéra, recadrée, sous licence CC BY 2.0

« Les années soixante sont pour Louise Bourgeois des années de maturité où elle expérimente diverses formes et matériaux. Le , le latex, le caoutchouc, le , le se succèdent. Après son séjour en Italie à Pietrasanta où elle se rend pour travailler le , elle l’utilisera fréquemment. Ce résistant donne l’ de la douceur de la .

Dans Cumul I, plus rien ne semble tenir en place et chaque vouée au Cumul fait partie d’une série qui fait référence au , élément changeant par excellence, et plus précisément aux nuages ronds appelés Cumulus. « Ce sont des nuages, une formation de nuages. Moi je n’y vois pas de formes sexuelles », affirme-t-elle. Le point de départ de ces formes est la en de phallus flasque, Sleep II de 1967.

Ici, l’effervescence de formes rondes et blanches semble sortir d’un voile aux nombreux plis, baroque renvoyant au Bernin (1598-1680), le grand sculpteur baroque qui avait impressionné l’artiste. Au-delà de la référence usuelle aux seins ou au , certaines de ces formes rondes semblent évoquer la d’une religieuse dont le émergerait – tel celui de Sainte-Thérèse dans la du Bernin à Rome (La Transverbération de Sainte-Thérèse, 1652, Eglise Sainte-Marie de la Victoire) – d’un voile qui se perd en de multiples plis. »

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