VARINI Felice, Carré au sol aux quatre ellipses, 1993
Felice VARINI, Carré au sol aux quatre ellipses, 1993, miroir carré (100 x 100 cm, épaisseur : 6 mm), peinture acrylique, Centre national des arts plastiques (CNAP)
© Felice VARINI, © Jean-Pierre Dalbera, Photographie 1 et 2 sous licence CC BY 2.0
« Quatre figures bleues peintes au mur et au plafond reconstituent sous un angle de vision précis, une ellipse s’inscrivant exactement dans un miroir placé au sol »
« Il utilise comme support les lieux et les architectures des espaces sur lesquels il intervient, ce qui lui permet de recomposer une forme à partir d’un point de vue unique. […] Partant au départ d’une composition faite sur photographie, Felice Varini projette ses grands dessins bidimensionnels sur les reliefs du lieu ou du bâtiment choisi, exploitant les principes de l’anamorphose dans des dimensions monumentales et défiant la monumentalité des villes et de l’urbanisme. Il inscrit ses formes géométriques éclatées dans toute la profondeur de l’endroit grâce à un simple rétroprojecteur. Ensuite, les dessins marqués au crayon, sont peints à l’acrylique. […] Le résultat apparaît au spectateur à l’endroit précis de la projection initiale, proposant un point de vue secret sur le bâtiment, son dessin et ses particularités. Il est alors happé par la profondeur de la création. Ailleurs, il ne voit qu’un désordre de lignes et de courbes à l’aspect chaotique et fragmenté. […] Si le travail de Varini regroupe toutes les caractéristiques de l’anamorphose, celui-ci se défend pourtant de l’utiliser. Contrairement au processus de composition et de réalisation de l’œuvre qui a recours à l’utilisation de la perspective, lui préfère procéder à une inversion totale. Alors que le système de départ concentre les lignes de fuite en un seul point d’un plan pour y creuser une profondeur fictive, le travail de Felice Varini rétablit la projection de la pyramide perspectiviste en trois dimensions et la développe dans l’espace même du spectateur. Le point de fuite devient alors point de vue. » Aurelie Cordonnier
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« Je pars d’une situation réelle pour construire ma peinture. Cette réalité n’est jamais altérée, modifiée ou effacée, elle m’intéresse et elle m’attire dans toute sa complexité. Ma pratique est de travailler ici et maintenant. » Felice Varini
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« En général, je parcours le lieu en relevant son architecture, ses matériaux, son histoire et sa fonction. A partir de ces différentes données spatiales et en référence à la dernière pièce que j’ai réalisée, je définis un point de vue autour duquel mon intervention prend forme » Felice Varini