BOLTANSKI Christian, Les Écoliers d’Oiron, 1993-2000
Christian BOLTANSKI, Les Écoliers d’Oiron, 1993-2000, 327 photographies couleur (écoliers d’Oiron), épreuve contrecollée sur P.V.C. fixées avec du double-face mousse sur les boiseries, 30 x 21 cm chaque, œuvre évolutive. Commande publique réalisée dans le cadre de l’installation dans différents lieux du château d’Oiron d’une collection d’art contemporain intitulée « Curios et mirabilia » (curiosités et merveilles), collection Cnap, château d’Oiron, France.
© Christian Boltanski © Image 1 (photographie partielle non recadrée et non retouchée) et image 2 (détail de la photographie 1 et retouches au niveau de la lumière et de l’équilibre des couleurs) : Jean-Pierre Dalbera (licence CC BY 2.0)
« Installation composée de 327 photographies couleur contrecollées sur P.V.C. et insérées dans la partie supérieure lambris du 19e siècle montrant les écoliers d’Oiron en buste sur fond noir. Ces tirages photographiques sont juxtaposés à la manière d’une galerie de portraits sans idée de chronologie, ni de hiérarchie. »
https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/EM79000075
« Lorsqu’il a pris mes élèves en photos pour son projet, il a aussi vendu la photo aux parents comme un photographe d’école. C’était un objet tout simple, affectif, à mettre sur le frigo. Et au château, c’est une œuvre d’art.
Quant à la façon de prendre les photos, là, ça n’avait rien à voir ! Un photographe d’école veut tout le monde bien peigné, bien habillé, qu’on se tienne bien. Christian Boltanski, lui, faisait la photo des enfants tels qu’ils étaient ce jour-là : avec un bandeau, le col de travers, il y en a qui souriaient, d’autre moins… D’ailleurs, ses clichés n’ont pas eu un franc succès auprès des familles en tant que photos d’école !
[…] Il m’avait beaucoup impressionné par sa réflexion, il avait une philosophie assez complexe […]. Mes élèves portent leurs vêtements habituels, et leurs portraits accrochés dans des cadres en bois créent un contraste dans un lieu chargé d’histoire. C’est une œuvre très forte qui a marqué les enfants et leurs familles […]. Et du point de vue des Oironnais, cette œuvre contribue fortement à resserrer les liens du château avec les habitants.
» Robert Civrais, instituteur à Oiron en 1993