Guerrilla Girls, Do Women Have To Be Naked To Get Into The Met Museum, 2002

Guerrilla Girls, Do Women Have To Be Naked To Get Into The Met Museum, 2002

© Guerrilla Girls © Rémi de Valenciennes, photographie sous Licence CC BY-NC 2.0

« En 1989, le Public Art Fund de a demandé aux Guerrilla Girls, un d’artistes féministes qui préservent leur en portant des masques de gorille en public, de concevoir un . Elles ont visité le Met pour comparer le nombre de femmes artistes représentées dans les galeries d’art moderne avec le nombre de féminins nus figurant dans les œuvres d’art exposées. Ils ont inclus ces statistiques dans une qui posait la question suivante : « Les femmes doivent-elles être nues pour entrer au Met. Museum ? » Le Public Art Fund a finalement rejeté l’, invoquant un manque de , et les Guerrilla Girls ont donc trouvé un autre lieu public pour leur : Les bus de la de . L’ a acquis un statut d’icône grâce à son audacieux et accrocheur, qui comprend une du nu de la Grande Odalisque […] de[…] Jean Auguste Dominique Ingres […]. Elle a également marqué les esprits par son , qui évoquait le manque de des genres au et dans le monde de l’art en général dans les années 1980. Les Guerrilla Girls ont réédité l’ en 2005 et en 2012, attestant de la pérennité de son impact. »

https://www.metmuseum.org/art/collection/search/849438 (traduction : Clément Chervier)

« En reprenant les codes de la , elle associe et . Suivant le procédé du , deux images ont été collées l’une à l’autre et grossièrement détourées.

La de gorille qui rugit correspond au que portent les Guerrilla Girls lors de leurs performances collectives. Le nu est la reprise de l’une des œuvres les plus célèbres de l’histoire de l’art, conservée au du Louvre, La Grande Odalisque (1814) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. 

C’est une esthétique du choc, avec une à la fois sexy et guerrière, qui rompt totalement avec les stéréotypes de genre. La , grasse, est régulièrement utilisée dans les affiches de . Certains éléments en soulignent trois informations essentielles : les pourcentages, les « artistes » et les « nus ». La en bas à droite apparaît comme une marque déposée, qui pourrait être une sorte de devise : « Conscience du monde de l’art ». 

Cette est emblématique de l’esprit des Guerrilla Girls, qui cherchent à dénoncer les pratiques patriarcales dans le monde de l’art. »

https://www.centrepompidou.fr/fr/offre-aux-professionnels/enseignants/dossiers-ressources-sur-lart/art-et-feminismes/focus-sur-les-guerrilla-girls