BOURGEOIS Louise, Legs, 2001

Louise BOURGEOIS, Legs, 2001, Tissu, 193 x 86,4 x 57,2 cm
© Louise BOURGEOIS © Photographie sous licence CC BY-NC-SA 2.0 : Joe Shlabotnik
« Pour Bourgeois, la suspension des sculptures est une expression de la psyché [c’est à dire de phénomènes psychiques et donc de l’activité mentale] ; comme elle l’a déclaré : « L’horizontalité est un désir d’abandonner, de dormir. La verticalité est une tentative d’évasion. » « Suspendre et flotter sont des états d’ambivalence. » En psychologie, l’ambivalence désigne des sentiments contradictoires mais coexistant pour une même personne, un même lieu ou un même événement. Les nombreuses dualités en jeu dans l’œuvre de Bourgeois (organique/géométrique ; rigide/souple ; masculin/féminin) fournissent à cette condition un terreau fertile. La matérialité même des œuvres de Bourgeois – leur densité et leur poids – est contrebalancée par l’état de flottement apparent dans lequel elles sont présentées. Évitant le socle sculptural traditionnel, Bourgeois place ses œuvres en dialogue avec le spectateur et l’environnement qui les entoure. Attachées au plafond mais en aucun cas statiques, ses sculptures ont la capacité de tourner sur leurs axes, procurant une sensation de mouvement et d’instabilité. »
https://www.meer.com/en/11891-louise-bourgeois-suspension (traduction : Clément Chervier)
Pour aller plus loin
Article consacré aux oeuvres suspendues de Louise Bourgeois et autre photographie de cette œuvre