LEIGH Simone, Sharifa, 2022
Simone LEIGH, Sharifa, 2022, bronze
© Simone LEIGH © Jean-Pierre Dalbera (photographie 1 , sous licence CC BY 2.0) ; Rob Corder (photographie 2 sous licence CC BY-NC 2.0)
Sur le mur du fond : Simone Leigh et Madeleine Hunt-Ehrlich, Conspiracy, video, 2022
D’une hauteur de plus de deux mètres et coulée dans un bronze foncé étincelant, la figure féminine repose le dos appuyé au mur.
« Son visage, rendu avec délicatesse, est beau et pensif, perdu dans ses pensées. Son corps, à l’exception de ses longs bras et de ses seins proéminents, est caché une robe longue épurée jusqu’à l’abstraction – seul le bout de sa chaussure droite dépasse.
L’œuvre puissante Sharifa de l’artiste née à Chicago Simone Leigh a récemment été acquise par l’Art Institute et […] est ce que l’artiste a nommé « le premier portrait que j’ai jamais fait ». Elle a pour sujet l’écrivaine Sharifa Rhodes-Pitts, auteur de Harlem Is Nowhere , une histoire de ce quartier historique parue en 2011. Elle est également l’une des amies les plus proches de Leigh et participe fréquemment à ses projets.
La sculpture est née d’un projet vidéo que Leigh a produit pour une exposition au musée Guggenheim dans lequel elle a demandé à Rhodes-Pitts et à d’autres de se souvenir et de recréer la position de leur corps pendant l’accouchement. « Sharifa était simplement appuyée contre le mur, en train de réfléchir, et c’est ainsi que cette sculpture a commencé », a déclaré Leigh. Bien que beaucoup de ses sculptures utilisent des amis et des collègues comme sujets, avant Sharifa, l’artiste avait évité de les appeler des portraits. Rhodes-Pitts, en tant qu’historienne et mère, incarne le travail des femmes noires que Leigh a longtemps centré dans son travail. »
https://www.artic.edu/articles/1122/simone-leigh-s-sharifa (traduction Clément Chervier)