VERNET Joseph, La ville et la rade de Toulon, deuxième vue, le port de Toulon, vue du mont Faron, 1756

Joseph Vernet (1714-1789), La et la rade de Toulon, deuxième vue, le port de Toulon, vue du mont Faron, 1756, sur , H. : 165 cm, L. : 263 cm, , du Louvre 

Œuvre dans le domaine public – source de cette reproduction (et des trois détails qui en sont extraits)

« Vue de la et de la Rade, de matin. Cette vue est prise d’une de à mi-côté de la qui est derrière la . On y représente les amusements des habitants et la dont ils se servent pour aller aux maisons de qu’on nomme bastides » Livret du Salon de 1757

https://utpictura18.univ-amu.fr/notice/1322-ville-rade-toulon-serie-ports-france-vernet

« La série des ports de France témoigne de l’intérêt de la monarchie pour les horizons maritimes et de ses ambitions en la , alors que Louis XV et Louis XVI connaissent en fait très peu la mer – le premier s’est seulement rendu au Havre, le second à Cherbourg. Face à la redoutable puissance navale, commerciale et coloniale de la Grande-Bretagne, dont la démonstration de force est éclatante pendant la de Ans (1756-1763), le royal veut faire la preuve du de sa marine et de ses ports. C’est particulièrement vrai dans le cas d’un port militaire comme Toulon. La commande royale fait également écho à la volonté […] de mesurer l’ensemble du territoire, d’en développer les infrastructures et les potentialités économiques. Tous ces tableaux sont à leur manière des manifestations du goût du XVIIIe siècle pour les enquêtes de terrain et la mise en série des connaissances. » -Yves Beaurepaire

 » Dans un but explicite de propagande de la marine et du commerce de l’État, cette série est exposée lors des Salons et diffusée grâce aux estampes. Les graveurs Charles-Nicolas Cochin et Jacques-Philippe Le Bas transposent la longue élaboration des vues par Vernet, de l’étude de la aux scènes de vie locale, entre les étendues d’eau riches de reflets et les amples ouvertures des ciels. »

https://www.mahmah.ch/collection/oeuvres/le-port-neuf-ou-larsenal-de-toulon/e-2011-0226-001

« À l’heure où la de Ans témoigne de la rivalité entre la France et l’Angleterre, la commande des Vues des Ports est teintée d’ambitions politiques. Il importe de faire savoir combien la France est puissante. Or, les ports sont des espaces où se concentre une part importante de l’activité économique du pays, activité amplifiée par les échanges commerciaux avec les colonies. La force militaire protège et assure ce développement. »

Alliot-Duchêne, Virginie; Demarcq, Marie-; Madet-Vache, Annie; Boëll, Denis-Michel, Joseph Vernet (1714-1789) : Les vues des ports de France, édition Musée national de la Marine, 2012

« Durant près de dix ans, le va séjourner, en compagnie de sa , de ses domestiques, et jusqu’en 1762 de son élève -Jacques Volaire dans les villes du littoral qu’il doit représenter. Cet itinérant sur les côtes de la Méditerranée et de l’Atlantique est une entreprise unique dans notre histoire de l’art. » Denis Michel Boëll

Alliot-Duchêne, Virginie; Demarcq, Marie-; Madet-Vache, Annie; Boëll, Denis-Michel, Joseph Vernet (1714-1789) : Les vues des ports de France, édition Musée national de la Marine, 2012

« Joseph Vernet […] suit pour chaque tableau une méthode de comprenant plusieurs étapes : étude préliminaire de plans fournis par le dépôt de la marine, examen du site, levés de plans et de croquis, puis du tableau, avec l’aide éventuelle d’un ou de plusieurs élèves, au cours d’un séjour long parfois d’un an. »

Laurent Manoeuvre, Joseph Vernet 1714-1789 : les ports de France, 1994, ed. Anthèse, page 35

« Les « Ports de France » de Vernet (, du Louvre) comptent parmi les plus grands tableaux français du milieu du XVIIIe siècle, car ils sont à la fois de remarquables témoignages sociaux et historiques de la vie portuaire contemporaine, riches des observations les plus étonnantes, et dans le même , créations admirablement composées et mises en œuvre. »

https://www.nga.gov/collection/artist-info.2792.html (traduction : Clément Chervier)

« De prime abord, les Ports de France semblent dépeindre précisément les lieux visités par le , mais à y regarder de plus près, il apparaît que, pour des raisons de propagande royale et pour des raisons esthétiques, Vernet a cru bon de prendre quelques libertés avec la réalité. La même de cette commande différencie les Ports de France de la conçue par Canaletto. Contrairement à ce dernier, Vernet a cherché à représenter les ports vus dans leur ensemble. On peut en revanche rapprocher l’œuvre de Vernet de celle du hollandais Van Wittel et plus particulièrement de ses vues de Naples, commande publique également, qui semble devoir répondre à des impératifs semblables. Pourtant seul Vernet semble devoir concilier l’exécution d’un beau sujet et une exhaustive. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.32888

« Lorsque l’on contemple la série des Ports de France, «atypique » semble être l’adjectif le plus approprié pour qualifier cet ensemble. Atypique , en , que celui d’envisager la de vues de grand des ports de France, pris sur le , par le même , au long d’un itinéraire strictement fixé par le royal. Atypique également par l’esprit même dans lequel on demande à Joseph Vernet (1714-1789) de réaliser son œuvre, qui doit, pour citer l’extrait d’une lettre adressée à lui par Marigny, «réunir deux mérites, celui de la beauté pittoresque et celuy de la »[…] L’aspect documentaire de ces peintures est évident et d’ailleurs très clairement fixé par un présenté au roi qui énonce le but de la mission assignée au de marine, à qui l’on enjoint de mettre dans ses tableaux « cette vérité que l’inspection de la chose même pourrait égaler». On comprend pourtant que s’il a pour mission de réaliser des vues exactes des lieux représentés, l’obligation de Vernet de réaliser également des vues plaisantes à regarder risque de contredire le but initial qui lui a été fixé. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« D’emblée est donc posée l’ambiguïté sur laquelle repose ce titanesque qui s’étendit sur dix ans, au cours desquels Vernet ne peignit que quinze tableaux sur les vingt-cinq originellement prévus en comptant les vues de baies. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« En 1753 lorsqu’il accepte la commande des Ports de France, Vernet se voit remettre un « Itinéraire » […] très précis, non seulement en ce qui concerne les ports que Vernet doit représenter, mais également eu ce qui concerne le nombre de vues qu’il doit exécuter sur place, les endroits qu’il doit laisser de côté et les scènes qu’il doit depeindre. Ce était conçu comme exhaustif, c’est-à-dire comme devant réunir les ports de France déclarés intéressants. […]. L’itinéraire ne se contente pas de fixer les ports qui doivent être représentés puisque Vernet devait également dépeindre quelques scènes typiques (pêches, navires fuyant la tempête, navires échappant aux pirates… ). On lui recommande d’ailleurs de s’inspirer des peintures du « Sieur » Jean-Baptiste II de la Roze, 1696-1740) pour ses vues de Marseille, et des « desseins et gravures du sieur Ozanne, dessinateur de la Marine », pour Brest. On comprend à la de ce que le but de cette commande est de donner une exacte, certes, mais positive des ports du royaume. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« Le rédacteur du demande également à Vernet d’agrémenter ses peintures de scènes navales. […] on recommande à Vernet d’intégrer dans ses tableaux des scènes donnant un pittoresque évident et plus particulièrement des scènes de tempêtes ou des combats au large avec des embarcations barbaresques […]. Sans doute Vernet est-il censé rendre ses tableaux plus attrayants en y introduisant des éléments relevant du sentiment de , qui sera plus tard théorisé par Burke. On voit donc que pour produire un tableau à la fois exact topographiquement et pittoresque, Vernet est obligé de prendre quelques libertés avec ce qu’il a vu sur place […]. La commande passée à Vernet a bien entendu pour but de présenter les ports français sous leur meilleur jour, et notamment de laisser croire à une grande navigabilité des ports français. […] L’itinéraire fixé à Vernet résume donc bien à lui seul l’ambiguïté de la tâche qui lui a été assignée, de exhaustive et d’enjolivements souhaités afin de rendre ces peintures attrayantes, donnant une version flatteuse de la réalité. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« Vernet [est] tenu de livrer au roi des vues exactes, comme requis dès le début de sa mission, mais flatteuses, car il s’agit ici d’illustrer le renouveau de la puissance maritime française et d’oublier le conflit en cours, tout en devant présenter, de surcroît, des tableaux agréables à regarder. Pour ce faire il n’hésite pas à peupler ses vues de scènes pittoresques, parfois stéréotypées, tirant sur le cocasse. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« L’exactitude topographique est sans doute la raison d’être primordiale de ce qui pousse Vernet à ne reculer devant aucun moyen. Dès son arrivée sur les lieux, il se fait montrer les plans, prend des dimensions, lève des plans et au besoin, sollicite l’avis des notabilités locales, et plus particulièrement celui du gouverneur de la . » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« Cette exactitude ne concerne pas que les lieux et la topographie, elle s’applique également aux navires représentés dans les ports qui sont parfaitement identifiables. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« {…] la n’apportait pas seulement une de la à travers ses monuments exceptionnels, mais servait aussi à manifester sa grandeur et sa richesse. La série des Ports de France constitue à cet égard un point culminant de l’art de la »

Th. W. Gaehtgens et K. Pomian, Le XVIIIe siècle, , Le Seuil, 1998, p. 374-375 in Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un regard au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« De prime abord le entre les Ports de france de Vernet et les très nombreuses vedute vénitiennes de Canaletto (1679-1768) semble problématique. S’il s’agit certes dans les deux cas de représenter un site donné, Vernet répond à une commande publique, tandis que Canaletto a dû bien souvent satisfaire les désirs d’une clientèle privée, composée dans sa majorité d’étrangers effectuant leur « Grand Tour» et par conséquent désireuse d’emporter un de Venise. Canaletto eut donc tendance à réaliser des peintures de petit , représentant avant tout les monuments les plus célèbres de La Sérénissime. Il raisonne plus particulièrement en termes de picturale et non de topographique, son principal propos étant d’utiliser au mieux les possibilités « dramatiques et picturales » d’un lieu bien précis, au besoin en s’autorisant quelques imprécisions topographiques. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un regard au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« Vernet cherche à enserrer la dans un faisceau de prises de vue complémentaires par lesquelles, à Bordeaux mais aussi à Marseille, Toulon et Bayonne, il va systématiquement chercher à rendre compte d’un port de manière exhaustive.
Au fond la entre la [chez Canaletto] et les Ports de France […] tient […] à la différente de leurs missions respectives et de leurs commanditaires. Vernet est tenu de fournir des vues d’ensemble des ports dépeints et surtout de faire en sorte que ses vues se recoupent, meilleur moyen pour lui d‘offrir au regard du roi les ports visités sous différents aspects. Canaletto n’a pas cette obligation et même lorsqu’il réalise des vues de grand ,[…]. Pour cette raison les Ports de France ne sauraient être assimilés à des vedute au sens où pouvait l’entendre Canaletto. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un regard au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

« Si l’on tient vraiment à rapprocher les Ports de France du genre de la , une comparaison avec les œuvres du hollandais Van Wittel serait plus appropriée. […] Les vues de Naples de cet artiste peuvent être comparées avec les Ports de France de Vernet. Le duc de Medicola, vice-roi de Naples, avait en pour d’améliorer les conditions de vie des Napolitains et entendait que Van Wittel réalisât une compilation des aspects les plus fameux de la et des embellissements, voulus par lui. D’emblée la proximité de ce avec celui des Ports de France paraît grande puisqu’il s’agit de deux commandes officielles destinées à glorifier l’ œuvre d’un souverain. Van Wittel réalisa une série de vues de Naples dans lesquelles il se soucia à la fois de l’exactitude topographique et de la description des navires, sans oublier de peupler ses vues de scènes populaires. […] À chaque fois, il s’attache à trouver des points de vue différents et cherche à représenter la cité dans sa globalité, en ayant recours à de grandes vues, larges et complémentaires. Ainsi Van Wittel enserre-t-il la de Naples dans un maillage de prises de vue comme Vernet a pu le faire dans les Ports de France. […] S’il y a une influence de l’art de la dans la des Ports de France, c’est donc plutôt chez Van Wittel que l’on peut la trouver. Vernet ayant séjourné à Rome plus de dix années, sans doute lui a-t-il été loisible de voir plusieurs vedute de cet artiste. Il est possible qu’un certain savoir-faire ait été transmis par l’intermédiaire de Manglard qui fut l’élève de Van Wittel et brièvement le maître de Vernet. » Alexandre Cantin

Cantin Alexandre. Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un regard au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.328

Vernet est né dans le sud de la France, en Avignon et a vécu vingt ans en Italie. Il est donc probable, comme l’indique Annie Madet-Vache, conservatrice adjointe du national de la marine à (cf. le podcast ci-dessous), que cela ait pu influencer le style de Vernet et en particulier les couleurs de ses tableaux. A ce propos, La et la rade de Toulon, deuxième vue, le port de Toulon, vue du mont Faron, comporte un ensemble de teintes chaudes et en particulier des ocres brunes, jaunes et rouges. La zone du comporte elle-même, outre le très pâle, un voile teinté d’ocre . De même, le reste du tableau, y compris la végétation, semble être immergé dans une atmosphère crépusculaire, teintée d’ocre .

Clément Chervier ( sous Licence CC BY NC), 2025

Différents indices permettent de situer dans le la représentée dans ce tableau comme étant une d’automne mais le positionnement du moment précis de la journée est plus complexe. Vernet a tout à fait pu faire, à des fins d’idéalisation, une synthèse de plusieurs moments et en particulier le lever et le couché du . Cependant, le livret du Salon de 1757 est explicite :

« Vue de la Ville et de la Rade, de matin. ». 

La ville et la rade de Toulon (série des Ports de France) – Vernet | Utpictura18

– La est douce et chaude typique d’un début ou d’une fin de journée.

– La présence d’ombres ées de grande taille qui indiquent une source lumineuse basse à l’horizon, typique d’un début ou d’une fin de journée.

– La légère couche brumeuse pourrait plutôt correspondre à celle d’une brume matinale.

– La présence dans des pots en de petits arbres fruitiers que l’on peut aisément identifier : des orangers comportant des fruits visiblement arrivés à maturité. Dans cette région, ces fruits se récoltent généralement vers octobre ou novembre.

En conclusion cette œuvre semble représenter une du matin mais elle réunit tout de même à la fois l’effervescence du matin et la sérénité voire la de la fin de journée. Vernet a pu combiner différents moments observés sur place en réalisant divers études ées.

La perceptible dans ce tableau est :

  • douce et diffuse : les nuages agissent comme un filtre naturel, diffusant la du et créant une ré plus uniforme de celle-ci. Cela adoucit la et atténue les contrastes et créé une ambiance sereine légèrement teintée de propice à la et à la réflexion aussi bien pour les personnages présents dans ce tableau que pour les spectateurs du tableau.
  • dorée (ambiance tamisée),
  • rosée (sur la de l’eau)
  • rasante : le couché de provoque de forts contrastes entre les parties illuminées et celles situées dans l’ mais aussi l’ d’ombres ées de grande (en particulier celle des personnages et du bâtiment).

Les ombres correspondent à ce moment de la journée et de l’année : elles sont graduelles et non pas dures.

En leur se caractérise par une zone de douce et diffuse.

Ces ombres s’étirent en longueur et leur (obscurité) s’atténue selon un progressif à mesure que l’on s’éloigne de la source de la .

« Port militaire, Toulon est aussi un port de commerce aux échanges certes réduits par rapport à ceux liés à l’Arsenal, mais réels et tournés principalement vers l’exportation des productions agricoles de l’arrière-pays et des savons. »

Laurent Manoeuvre, Joseph Vernet 1714-1789 : les ports de France, 1994, ed. Anthèse, page 56

Ressources :

https://www.dailymotion.com/video/x2dvm54

  • Article consacré à la série des ports de France :

Cantin Alexandre, Les Ports de France (1753-1763) de Joseph Vernet : un regard au service du roi. In: Histoire de l’art, N°65, 2009. Paysages urbains. pp. 59-69 https://doi.org/10.3406/hista.2009.3288

  • Podcast de l’institut de France consacré à Vernet et la des ports de France (interview d’Annie Madet-Vache, conservatrice adjointe du national de la marine à ) :
  • Passage de l’ouvrage de Léon Lagrange consacré à Vernet (p. 73) et permettant de comprendre l’origine possible (cela reste une hypothèse) du de et de (et en particulier les scènes du premier plan) adoptés pour cette vue du port de Toulon : Léon Lagrange, Joseph Vernet et la peinture au XVIIIe siècle, 1864, éditions Didier, (cf. les pages 69-70 et 73-76) :

« A Toulon, autre affaire. S’agit-il de peindre une vue d’ensemble de la ville et de la rade? Il se à point nommé un capitaine de vaisseau en retraite, ou un négociant, M. Caire , ou tel autre , qui invite le à venir passer un dimanche à sa bastide située à mi-côte d’une colline d’où l’œil domine et la rade et la ville. Chacun s’y rend comme il peut, qui à , qui à , les dames sur des ânes ; le maître du logis reçoit son monde au haut du perron, et le tambourin joue la bienvenue. Les premiers arrivés ont commencé une partie de boules ; les chasseurs reviennent chargés de gibier. Cependant la se dresse sous une treille ombragée d’un mûrier : tout en dînant, Joseph Vernet pourra étudier l’admirable qu’il a à peindre. Faut-il représenter le Port-Neuf, vu du parc d’artillerie ? Nous y voici : tous les amis de Joseph Vernet s’y sont donné rendez-vous , tous ceux dont il nous a conservé les noms dans une longue sous ce titre : a Connaissances que j’ay en différents endroits… à Toulon… à Antibes… » N’est-ce pas « M. de Villeblanche, intendant de la marine », qui lui fait les honneurs de l’arsenal, avec « M. de Laugerie, commissaire » , a « M. de Moriac, commandant des troupes de terre, » et l’état-major des capitaines de vaisseau, a « de Rêvez, de Rochemore, le comte de Tournon ? » Les demoiselles de Joyeuse, filles du médecin des galères, s’y trouvent aussi, et, dans cet autre , voici, une équerre à la , l’ingénieur André, et « les frères la , » dessinateurs recommandés par l’Itinéraire. » Léon Lagrange