SZAPOCZNIKOW Alina

Alina SZAPOCZNIKOW, (1926 – 1973) Pologne

« Née en Pologne dans une juive en 1926, elle a survécu aux horreurs des camps de concentration pendant son adolescence. Dans les années d’après-, déménageant de Prague à , elle finit par abandonner le socialiste soutenu par le gouvernement polonais, ainsi que les courants en vogue de l’ moderniste, pour se tourner vers les tendances surréalistes et le de l’avant-garde parisienne, influencé par le Pop-art et défendu par Restany. Travaillant sans relâche tout en passant par des phases de réflexion, Szapocznikow s’est engagée dans des projets liés au avec toute la puissance nécessaire. Elle succombe à un cancer en 1973, à l’âge de 46 ans. Au cours de la dernière décennie de sa vie, l’engagement pionnier de Szapocznikow avec les nouveaux matériaux a acquis une importance et une particulières, donnant naissance à des œuvres qui remettent en question de manière spectaculaire le traditionnel de la et préfigurent des approches essentielles pour l’art d’aujourd’hui. »

https://inferno-magazine.com/2019/10/27/alina-szapocznikow-to-exalt-the-ephemeral-hauser-wirth-new-york/

« Immergée à l’âge de seize ans dans l’univers concentrationnaire, son œuvre est née des cendres d’Auschwitz, de la des êtres et des ténèbres de la . Elle a survécu dans les ghettos de Pabianice et de Lodz, dans les camps d’extermination d’Auschwitz et de Bergen Belsen ; elle y travaillait à l’hôpital, en tant qu’infirmière auprès de sa mère qui était médecin, elle y voyait des « vivants-mourants », souffrants, torturés, mutilés, voire en dé, morcelés, défigurés, expérimentés. Auschwitz a toujours habité son . Elle qui avait choisi, ensuite, de vivre en Pologne, a fait de ce « baptême du désespoir », de l’insoutenable et de l’indicible, le traumatique de son œuvre, une œuvre qui une étrange osmose entre ses sensations, ses obsessions, ses angoisses. »

https://www.artpress.com/2013/02/22/alina-szapocznikow-lombre-deportee-du-mal/

« Alina Szapocznikow fut contemporaine des « érotiques » de Marcel Duchamp, des reliquaires de Paul Thek, des masques et des moulages de Bruce Nauman et d’Yves Klein, des dispositifs de Louise Bourgeois et du mal-être expérimental de Eva Hesse. Mais, derrière le de fer, elle n’a jamais su que leurs œuvres existaient (sauf peut-être celles d’Yves Klein, sans doute le d’Arman). Son œuvre protéiforme a traversé les expériences fondatrices des années 1960, les néo-avant-gardes et les contre-cultures ; elle a inscrit sa stratégie artistique dans ce contexte en associant paradoxalement et , mais sans n’être jamais impliquée dans aucun spécifique. »

https://www.artpress.com/2013/02/22/alina-szapocznikow-lombre-deportee-du-mal/

« Son propre devient la matrice de son œuvre. Seuls les ventres qu’elle représente ne sont pas le sien […]. »

https://www.artpress.com/2013/02/22/alina-szapocznikow-lombre-deportee-du-mal/

«  De toutes les manifestations de l’éphémère, le humain est la plus vulnérable, l’unique source de toute joie, de toute et de toute vérité » Alina SZAPOCZNIKOW,

https://www.artpress.com/2013/02/22/alina-szapocznikow-lombre-deportee-du-mal/

présentant l’ « Alina Szapocznikow, du à la  » :

« La de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques fait partie intégrante de la pratique de Szapocznikow. Son du comme moyen de production en série pourrait être considérée comme contraire aux valeurs traditionnelles et hiérarchiques de la . Cependant, elle a contourné cette en employant le de la culture marchande pour créer des œuvres uniques. Ainsi, Szapocznikow a produit la plupart de ses œuvres dans son propre plutôt que d’en confier la à une usine. En se concentrant sur une relation intime et tactile avec ses supports, elle a pu repousser les limites expérimentales du artistique. »

https://inferno-magazine.com/2019/10/27/alina-szapocznikow-to-exalt-the-ephemeral-hauser-wirth-new-york/ Traduction : Clément Chervier

« Les matériaux synthétiques me semblent parfaits pour tenter d’exprimer et de traduire notre époque en raison de leurs capacités à répliquer, de leur légèreté, de leurs couleurs, de leur et de leur . L’ère de la cellulaire, de la de masse rapide, de la automatisée est en . Ces manifestations si caractéristiques, si superficiellement joyeuses et si tristement monotones et émouvantes. J’espère explorer en le problème du qui se répète, en direct avec la industrielle des modules. » Alina SZAPOCZNIKOW

https://inferno-magazine.com/2019/10/27/alina-szapocznikow-to-exalt-the-ephemeral-hauser-wirth-new-york/ Traduction : Clément Chervier

Pour aller plus loin :

Article intégrant diverses reproductions de sculptures d’Alina Szapocznikow présentées dans le cadre de l’ « Alina Szapocznikow : Undone, 1955–1972″ au MOMA : https://www.moma.org/calendar/exhibitions/1224?

Vignette présente sur la page « Artistes » © Clément CHERVIER, création numérique sous Licence CC BY NC ( à partir du présent dans cette vidéo).