CHEVALIER Miguel

Publié le 17 octobre 20236 novembre 2023 par ian_cc

Miguel Chevalier (1959) France

CHEVALIER Miguel, Sur-natures (Paradis artificiel), 2004

Citations :

« L’image de Miguel Chevalier est la trace en temps réel d’un passage de l’énergie, expliquait Pierre Restany. De cette énergie immatérielle qui est la base de toute communication : Yves Klein, qui en avait génialement pressenti l’envergure cosmique et la portée universelle, n’avait pas hésité à la débiter en zones de sensibilité picturale, à en faire des objets d’art, multiples illimités. Miguel Chevalier, tout aussi sensible à l’énergie poétique de l’immatériel, s’en approprie le pouvoir de transmission au moyen de l’outil informatique et télématique. » Pierre Restany, La recherche en tête, dans Miguel Chevalier, Éditions Flammarion, Paris, 2000, p.5

« Au départ, j’ai commencé a écrire seul des petits programmes de mes oeuvres. Mais très vite, je me suis rendu compte que la création de logiciels nécessitant des compétences très pointues et que je ne pouvais plus continuer seul. Il fallait que je travaille en étroite collaboration avec des informaticiens avec lesquels je pouvais établir une véritable complicité pour élaborer ces créations. C’est ainsi que j’ai confie la réalisation technique de mes oeuvres a des programmeurs informatique […] ». Propos de Miguel Chevalier, sur le site du CNC, 07.12.2018

« Je me suis dit que je devais développer – on commençait a parler a la fin des années 70 du monde de l’informatique, de premiers ordinateurs – quelque chose entre la peinture et l’ordinateur. » Entretien avec Miguel Chevalier, visioconférence du 07.12.2022.

« Mon processus de création se nourrit des trois composantes : idées artistiques, technologies et sciences. Je suis curieux de nature et toujours intéressé par les nouvelles inventions ou les produits qui sont développés. J’aime expérimenter et m’aventurer sur de nouveaux terrains. Je me nourris beaucoup des recherches scientifiques et technologiques. Je rencontre de nombreux chercheurs et créateurs très divers qui m’ouvrent d’autres horizons. » Propos de Miguel Chevalier, recueillis par Julie Cerrada pour le site Artistikrezo, le 21.12.2020

« Je dirai que j’ai renoué avec Monet ! Son traitement du rapport au temps et au changement préfigure en quelque sorte mon travail ; on peut dire que j’ai réalisé les nymphéas numériques ! Je citerai également Matisse pour la couleur et l’exubérance ; les muralistes méxicains pour l’intégration à l’espace urbain; ou encore Christo, pour réaliser des oeuvres à grande échelle à partir de dessins… » Miguel Chevalier, dans Artabsolument N°17 p.43

« […] je me suis dit que ce qui était important, c’était qu’avec cet univers du digital, on pouvait sortir du rapport des écrans pour se développer à l‘échelle urbaine : le mapping. À l’époque, c’était très nouveau de pouvoir montrer que ces jardins de lumière pouvaient se développer la nuit et que les gens pouvaient même interagir. En bas d’un immeuble, dans les vitrines, on avait mis les différentes graines et ensuite, les gens pouvaient voir ce jardin évoluer sur une semaine. Les passants ont commencé à comprendre ce qu’était l’interactivité. » Miguel Chevalier