ABRAMOVIC Marina, The artist is present, 2010

Marina ABRAMOVIĆ, The artist is present, 2010
© Marina ABRAMOVIC © photographie : Andrés Nieto Porras (sous licence CC BY-SA 2.0 DEED) © photographie (recadrée) : .C-Monster (sous licence CC BY-NC 2.0 DEED) © photographie : .C-Monster (sous licence CC BY-NC 2.0 DEED) © photographie : Andrew Russeth (sous licence CC BY-SA 2.0 DEED)
« Près de 1400 personnes. Tel est le nombre de visiteurs qui se sont assis face à Marina Abramović lors de sa performance The Artist is Present en 2010. Pendant trois mois au total, huit heures par jour et six jours par semaine, l’artiste serbe restait assise {…] sur une chaise, […], devant les spectateurs qui se succédaient de l’autre côté de la table en bois, sans un mot. Devant ce tableau vivant mais silencieux, certains restaient quelques minutes, d’autres plusieurs heures. Si la séquence puissante entre l’artiste et son ex-compagnon […] Frank Uwe Laysiepen (dit Ulay), venu à son tour affronter son regard, a marqué les mémoires, un documentaire réalisé par Matthew Akers a fait entrer cette performance dans les annales, au point que celle-ci devienne l’une des œuvres les plus populaires de l’artiste révélée dans les années 70. »
https://www.numero.com/fr/art/marina-abramovic-ariste-is-present-performance-ukraine-marco-anelli
« À l’inverse, The Artist is Present place le corps de l’artiste dans une posture particulière, suscitant un important mouvement participatif des spectateurs et un fort retentissement médiatique. Durant trois mois se tint une succession de rencontres entre l’artiste et ses spectateurs, défilant les uns après les autres, interrogeant l’acte du regard « concentré » et le rôle du corps exposé à ce regard. C’est de là que naîtra une des formes de théâtralité de cette œuvre, de cette capacité à engendrer une relation entre l’artiste et le spectateur, générant une expérience perceptive propre à chaque participant. » Sunga Kim
https://journals.openedition.org/appareil/3085
« Le dispositif est simple : chaque jour, à l’ouverture du musée le matin, Marina Abramovic s’assoit, vêtue d’une longue robe unie, et les visiteurs viennent, un par un, s’installer en face d’elle. Ils se fixent pendant quelque temps, sans échanger aucune parole, jusqu’à ce que le visiteur se lève et laisse la place à un autre. Certains restent deux minutes, d’autres quelques heures. Beaucoup explosent en sanglots. Marina Abramovic joue son rôle de Pythie de Delphes contemporaine et muette. Habituellement, les cartons d’invitation de vernissages sont accompagnés de la mention : « L’artiste sera présent. » «
Pour aller plus loin :
Article « The Artist is Present : la théâtralité à l’origine de l’appareil perceptif » : https://journals.openedition.org/appareil/3085