RODIN Auguste, La Cathédrale, 1908

Auguste Rodin, La Cathédrale, 1908, , 64 x 29,5 x 31,8 cm

« Taillée dans la et laissant apparentes les traces d’outils, La Cathédrale réunit en une même œuvre deux mains droites, appartenant à deux figures distinctes. Elle s’est intitulée L’Arche d’alliance avant de prendre le titre de Cathédrale, qui lui est sans doute donné au moment de la publication des Cathédrales de France par Rodin en 1914. L’ qui se dégage de la permet d’y voir une correspondance avec l’ gothique.

Le est une donnée avec laquelle Rodin a l’habitude de compter, et comme le souligne Rilke: «La participation de l’air avait toujours été d’une grande importance» pour lui ( Rilke, 1928).

Cette œuvre […] souligne le goût et la de Rodin pour cette partie du qu’il isole, à l’instar des fragments de sa d’antiques, pour lui donner une aboutie et une vie autonome. »

https://www.musee-rodin.fr/musee/collections/oeuvres/cathedrale

« Comme souvent pour les œuvres de Rodin, La Cathédrale ne reçut son titre que dans un second , vraisemblablement en avec Les Cathédrales de France, que Rodin publie en 1914. Le sculpteur lui-même avait fait l’ entre les voûtes d’ogives et « des mains qui se rejoignent pour prier ». Pourtant, un révèle qu’il ne s’agit pas de mains en . En , la disposition identique des pouces qu’il s’agit de deux mains droites placées en . Rodin a utilisé une qui lui est chère et qu’il pratiquait depuis le début des années 1880 : l’ de deux éléments indépendants à l’origine (en l’occurrence la de deux mains appartenant à des sculptures distinctes), mais qui créent une œuvre nouvelle par leur . Par le délicat des doigts qui s’effleurent, il émane de la une grâce silencieuse qui invite au recueillement. La éthérée impulse un élan vers le haut, qui évoque celui des arches sans fin scandant la nef d’une cathédrale gothique. Les mains, comme une ajourée, jouent sur le plein et le , l’ et l’, l’ et la . »

https://histoire-image.org/etudes/cathedrale-rodin

« La établit un parallèle entre le des deux mains incurvées se rejoignant en une , et l’idée d’une gothique, même de la cathédrale : la est donc investie d’une valeur métonymique, en évoquant la partie pour le tout. Le de la peut aussi être vu comme une allusion à la des bâtisseurs, et donc comme une réflexion sur l’artiste démiurge. La présence des traces d’, bien visibles à la de l’œuvre, renforce cette idée de en . Le de la est très présent dans l’œuvre de Rodin : on le retrouve dans plusieurs sculptures, telles Le La de Dieu ou encore La du diable. Il témoigne de l’engouement de l’artiste pour le , dont la statuaire antique, source d’inspiration privilégiée, lui offre de nombreux modèles. »

https://musees-rouen-normandie.fr/fr/oeuvres/la-cathedrale

Ressources :

Contextualisation de l’oeuvre / analyse / : https://histoire-image.org/etudes/cathedrale-rodin

Version de l’oeuvre en patiné : https://musees-rouen-normandie.fr/fr/oeuvres/la-cathedrale