BEUYS Jospeh, Plight, 1985

Joseph BEUYS, Plight, 1985, (, , verni, , peint, , mercure), 310 x 890 x 1813 cm. conçue pour la Galerie Anthony d’Offay à Londres durant l’automne 1985, reconstruite en 2006 au Centre Pompidou, .

© Jospeh BEUYS © Merlijn Hoek ( 1 sous licence CC BY-NC-ND 2.0)

© Jospeh BEUYS © Fred Romero ( 2 sous licence CC BY 2.0)

« Plight, créée à l’automne 1985 à Londres, pour la Anthony d’Offay Gallery, est née d’une réponse à la nuisance sonore que devaient causer des travaux programmés dans l’environnement de la galerie. La de l’œuvre réside d’ores et déjà dans son titre, qui évoque en particulier l’idée de contrainte, de devoir, mais aussi celle de promesse. Le visiteur pénètre dans un « claustrophobique » formé de deux pièces qui se succèdent selon un plan en « L » et dont les murs sont recouverts de rouleaux de . La configuration de l’entrée l’oblige à se courber, véritable rite de passage destiné à lui faire vivre une expérience thermique et acoustique, le emmagasinant la et amortissant les sons. Le spectateur se voit alors confronté à un : celui de l’ environnant et celui d’un à queue placé dans la première salle et dont le couvercle est fermé – un tableau sur lequel sont ées des portées vides insiste sur ce mutisme musical. Le spectateur se retrouve néanmoins en situation d’écoute et devient le son premier de cette «  silencieuse » qui valorise son potentiel sonore. L’allusion au calorifère du est soulignée par la présence d’un placé sur le tableau […]. La seconde salle, où l’on pénètre également courbé, et sans issue, nous oblige à revenir sur nos pas pour quitter l’ en reproduisant les mêmes postures. Tout le dispositif invite ainsi à une réflexion sur la et favorise la prise de conscience du potentiel créateur de tout individu. » Fanny Drugeon

Extrait du catalogue  art contemporain – La du Centre Pompidou, national d’art moderne , sous la de Sophie Duplaix, , Centre Pompidou, 2007 https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/RqhG4ed

« Pour cette œuvre à vivre, Beuys recouvre l’ avec des rouleaux de , son de prédilection lié à une mythologie personnelle. Aviateur pendant la Seconde mondiale, Beuys s’écrase en Crimée ; il aurait [selon cette mythologie] été sauvé par des Tatars qui l’enroulèrent dans des couvertures de . L thermique et acoustique propre au est ici signifiée par un fermé, un tableau avec une portée musicale sans note et un . Lorsque le visiteur pénètre dans l’, tous ses sens sont sollicités. Cet environnement ambivalent donne une impression de et de , mais aussi d’ et de . »

https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/RqhG4ed

Ressources :

Podcast consacré à l’œuvre ( : 21 minutes) :

https://on.soundcloud.com/MQdeu