PLENSA Jaume (1955 – ) Espagne
Jaume PLENSA (1955 – ) Espagne
« Jaume Plensa, artiste de renommée internationale, considéré comme un des grands héritiers de la sculpture espagnole […] né en 1955 à Barcelone, où il a étudié à l’école de la Llotja, École supérieure de design et d’art, et à l’École des Beaux-Arts de Sant Jordi. »
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Plensa a également complété sa formation à la fondation Henry Moore au Royaume-Uni et à l’atelier Calder à Saché,
« Une part importante de l’œuvre de Jaume Plensa relève du domaine de la sculpture dans l’espace public. Des créations de grandes dimensions sont visibles dans plusieurs villes d’Espagne, de France, du Japon, d’Angleterre, de Corée du Sud, d’Allemagne, du Canada, des États-Unis… »
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« […] l’artiste s’éloigne peu à peu de la figuration en concentrant son travail sur les interactions entre le fer et la lumière, et introduit dans ses créations des textes poétiques ou de simples mots en relief. Dès lors, naviguant entre figuratif et abstrait, Plensa ne cessera de jouer avec la transparence, ajoutant à sa palette de sculpteur des matériaux translucides tels que la résine, l’albâtre, ou le verre fondu, mais aussi de savants dispositifs technologiques […]. »
Citation :
Dimension spirituelle :
« (…) Mon travail n’a rien à voir avec la religion. Je pense plutôt au spirituel. L’âme en relève, et la sculpture possède cette grande capacité de révéler les objets qui restent endormis. Le visage, par exemple, est l’unique partie de notre corps que l’on ne peut voir nous-mêmes, excepté dans une glace. C’est une offrande pour les autres, mais c’est aussi le miroir de l’âme. » Jaume Plensa
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Relation œuvre / spectateur :
« Mes sculptures sollicitent physiquement le spectateur. Ce n’est pas un travail de voyeurisme, il faut pouvoir la partager, marcher autour, passer au travers, la pénétrer. C’est une nécessité. La sculpture est en fait un prétexte pour provoquer un mouvement, intérieur, certes, mais aussi physique. » Jaume Plensa
« La sculpture est pour moi comme un endroit où l’on peut se reposer et méditer. Dans un monde où tout bouge de plus en plus vite, il nous faut des repères solides et stables. » Jaume Plensa
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« Il y a dans les sculptures et les visages de Jaume Plensa une opacité délibérée, reflet du monde intérieur caché en chaque être, qui protège du monde extérieur et recèle une énergie, une âme, une spiritualité révélées par l’œuvre. »
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« Nous avons toujours un pied dans la vie normale et un pied dans l’abstraction la plus étonnante. C’est la vie qui découle de cette contradiction.” Jaume Plensa
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Lettres et mots :
« Le contraste est saisissant avec la sérénité de ses sculptures, où les mots et les lettres «génèrent du silence». Lui qui avait rêvé de devenir chirurgien sculpte des corps qu’il n’a pu explorer de l’intérieur, n’en gardant que la coquille, l’évanescence. Leur monumentalité est devenue sa marque de fabrique : des silhouettes humaines, sans visage, en posture d’agenouillement ou de méditation, faites de lettres et de symboles, parfois entreposées dans la cour attenante. L’être semble ainsi pacifié. »
https://www.gazette-drouot.com/article/jaume-plensa-ou-l-alphabet-de-l-ame/5520
« J’ai toujours été passionné non seulement par les mots, mais par la fonction biologique des lettres. Seules, elles ne sont rien, mais ensemble elles forment des mots, qui ensemble, forment des textes. Une belle méta-phore de la vie et de l’humanité. » Jaume Plensa
« Si j’utilise les lettres ce n’est pas avec la volonté de passer un message, c’est plutôt la revendication d’une matière comme une sorte de magma de la création. C’est aussi l’envie de partager cette matière avec le specteur. » Jaume Plensa
« Si Barcelone reste son port d’attache – Plensa y a ancré son atelier, où une armada d’assistants, fondeurs, et ingénieurs l’épaulent exclusivement dans sa tâche, la présence internationale de l’artiste s’est imposée aux quatre coins du monde, en particulier à l’occasion de commandes publiques. »
Des oeuvres dans l’espace public :
« Plensa a à son actif près d’une quarantaine d’installations dans des espaces publics, à titre temporaire ou pérenne, en divers endroits de la planète. »
« Se lancer au contact de la population est un exercice passionnant… et délicat. Par définition, les habitants n’ont pas eux-mêmes décidé d’assister à cette exposition : elle vient à eux. Il faut s’apprivoiser des deux côtés. L’avantage, c’est que dans la rue, les spectateurs côtoient, touchent, et s’approprient davantage les oeuvres. Et dans le même temps, en (s’)exposant à ciel ouvert, l’artiste n’a pas la crédibilité immédiate qu’apporte le fait d’exposer dans un musée ou une galerie. »
Bousculer les codes / Provoquer la réflexion :
« Déjouer les codes établis : une ligne de conduite chez Plensa, qui lui a valu « de nombreuses contestations de la part de certains critiques d’art». Ses créations urbaines bouleversent en effet la tradition de la sculpture commémorative héritée du XIXème siècle. Là où l’on figeait autrefois dans la pierre les portraits et les gloires de personnalités célèbres, les visages introspectifs et les silhouettes évaporées de Plensa interpellent, par leur caractère anonyme, l’universalité de l’humain. À la dimension politique, illustrative et décorative de la statuaire publique habituelle, il substitue le mystère, la transparence, et la poésie, préférant interroger les contours et la fragilité de l’être.Témoins silencieux de l’activité urbaine, les sculptures de Plensa célèbrent l’ordinaire…à une échelle monumentale. En dépit de cette stature, leur allure presque épurée, leur simplicité d’approche, invitent au contact – puis dans un second temps, au questionnement, à la réflexion. »
Parti-pris / vision de la sculpture :
« Il [le sculpteur] a regagné sa liberté publique, il n’a plus besoin de décorer ni de commémorer, il peut à nouveau parler de sculpture. C’est-à-dire poser de petites questions, inscrire sur le mur très discrètement un petit point d’interrogation : je crois que c’est la véritable fonction de la sculpture d’aujourd’hui. »
« La sculpture n’est pas affaire de matériaux, mais d’émotion ». Jaume Plensa
Site de l’artiste : https://jaumeplenza.com
Ressource :
Dossier de presse de l’exposition « Jaume plensa – la lumière veille (dessins 1982-2022) » : https://www.agglo-sophiaantipolis.fr/fileadmin/medias/pdf/agenda/2022/MAI/plensa.pdf
Portrait (recadré) présent sur la page « Artistes » : © Gremi Editors de Catalunya – Photographie (recadrée) sous licence CC BY-SA 2.0