« Morellet, fils monstrueux de Mondrian et Picabia, a développé depuis 1952, tout un programme de systèmes aussi rigoureux qu’absurdes, utilisant les figures les plus simples de la géométrie (droites, angles, plans …) avec les matériaux les plus divers (toiles, grillages, néons, acier, adhésifs, branches…) sur toute sortes de supports (toiles, murs, statues, architectures, « paysage » …) ». François Morellet, « Réduire à une phrase trente-cinq ans de travail », juillet 1987
http://www.macval.fr/IMG/pdf/cqfd_morellet_web_page_160210.pdf
« Si je devais résumer en une phrase l’esprit dans lequel j’ai réalisé mes œuvres depuis 1952, je dirais que j’ai toujours cherché à limiter mes décisions subjectives et mon intervention artisanale pour laisser agir librement mes systèmes simples, évidents, et de préférence absurdes. » François Morellet
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« J’ai, pendant vingt ans environ, produit avec beaucoup d’obstination des œuvres systématiques dont la ligne de conduite a été de réduire au minimum mes décisions arbitraires. Pour limiter ma sensibilité d’« Artiste », j’ai supprimé la composition, enlevé tout intérêt à l’exécution et appliqué rigoureusement des systèmes simples et évidents qui peuvent se développer, soit grâce au hasard réel, soit grâce à la participation du spectateur ». François Morellet.
François Morellet, Du spectateur au spectateur ou l’art de déballer son pique-nique, 1971.
« L’art abstrait ne veut rien dire. C’est un système de signes, qui ne renvoie à rien d’autre qu’à lui-même. » François Morellet
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« […] le choix du noir et du blanc… car c’est les deux couleurs que tu peux définir d’une façon objective : le blanc réfléchit le plus la lumière, et le noir l’absorbe. Et si je prends un carré, c’est parce que il se définit d’une manière très simple, par une dimension. C’est déjà un choix, mais un rectangle, il en a deux par exemple […].»
François Morellet, entretien avec Daniel Soutif, 1999, Images de la culture : François Morellet, Camille Guichard, documentaire, vidéo, 52 min, couleur
» J’ai toujours été intéressé par l’idée qu’une oeuvre doit être conçue avant d’être exécutée, puis exécutée d’une façon précise et neutre« . François Morellet
Source : https://www.couventdelatourette.fr/activitepagedegarde/expositions-artistiques/expositions-precedentes/2009-francois-morellet.html#:~:text=Il%20aime%20plus%20que%20tout,qu’il%20peut%20y%20mettre.
« Les œuvres de François Morellet sont exécutées d’après un système : chaque choix est défini par un principe établi à l’avance. L’artiste contrôle ainsi sa création tout en laissant une part au hasard. Il utilise des formes simples, un nombre restreint de couleurs en aplat, et des principes de compositions élémentaires ( juxtaposition, superposition, interférence, fragmentation). »
Source : Entretien avec Daniel Soutif, 1999, Images de la culture : François Morellet. (http://www.macval.fr/IMG/pdf/cqfd_morellet_web_page_160210.pdf p. 7)
« J’apprécie cette règle du jeu qui limite le pouvoir de décision et de subjectivité de l’auteur. » François Morellet,
Source : https://www.couventdelatourette.fr/activitepagedegarde/expositions-artistiques/expositions-precedentes/2009-francois-morellet.html#:~:text=Il%20aime%20plus%20que%20tout,qu’il%20peut%20y%20mettre.
« Si on choisit une règle c’est parce que celle-ci évite d’autres choix. Et ma règle principale c’est d’en faire le moins possible, faire le moins possible de choix, de faire le moins possible de décisions subjectives. »
Source : Entretien avec Daniel Soutif, 1999, Images de la culture : François Morellet. (http://www.macval.fr/IMG/pdf/cqfd_morellet_web_page_160210.pdf)
« Les œuvres d’art sont des coins à pique-nique, des auberges espagnoles où l’on consomme ce que l’on apporte soi-même. » François Morellet
François Morellet, « Du spectateur au spectateur ou l’art de déballer son pique-nique » in Mais comment taire mes commentaires, Paris, éd. École nationale supérieure des Beaux-Arts, 2003, p. 50-51
« A la fin des années 50, j’ai découvert que le hasard pouvait servir à faire vivre, c’est-à-dire casser, mes systèmes qui m’étaient apparus un peu trop endormis dans leur autosatisfaction. Et puis j’ai découvert aussi que, grâce à une règle du jeu utilisant les chiffres d’un nombre aléatoire comme π, on pouvait faire apparaître un nombre sans fin de figures différentes. » François Morellet
François Morellet (interview : https://www.paris-art.com/francois-morellet-3/)