OROZCO Gabriel
Gabriel OROZCO (1962 – ) Mexique
Fils de Mario Orozco Rivera, artiste connu pour ses peintures murales et professeur d’art à l’université de Veracruz
Entre 1981 et 84 Gabriel Orozco suit des études artistiques à l’Escuela Nacional de Artes Plásticas de Mexico.
En 1986, il emménage à Madrid et s’inscrit aux cours du centre culturel Circulo de Bellas Artes
Ses oeuvres s’inspirent généralement de ses voyages durant lesquelles il glane des idées, des objets et réalise des productions à la fois variées par les techniques mises en oeuvres mais toutes liées par une démarche pleine de dualité et d’ambivalence : à la fois géométrique et organique, naturelle et artificielle, scientifique et poétique, lente et dynamique, drôle et liée à la mort, absurde et sérieuse…
Citations :
« Je m’ennuie facilement, c’est la raison pour laquelle je dois passer à quelque-chose de nouveau et d’explorer quelque-chose que je ne connais pas de façon certaine. J’aime apprendre. Chaque travail est différent, a un processus différent, à cause des matériaux, de nombreux types de techniques, de rencontres.
https://www.tate.org.uk/art/artists/gabriel-orozco-2685/gabriel-orozco-tate-modern
« Vivre le processus est très important pour bien comprendre pourquoi vous faites quelque-chose et aussi cela vous donne des idées pour de nouvelles productions. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« Je me plais à penser que chaque œuvre que je réalise nécessite de la concentration pour la comprendre, pour en percevoir clairement la signification, pour comprendre ce qui se cache derrière le geste dans mon travail qui semble parfois trop facile ou banal.» G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
L’idée de la perception du moment présent est très importante, pour pouvoir être toujours sans préjugés et sans idées préconçues. Vous faites face au moment présent avec un objet réel. Et à partir de là, vous créez une sorte de connexion ou relation. C’est pourquoi chaque œuvre est si différente, les techniques si différentes. Parce que ce qui compte c’est le contact sans préjugés avec la réalité. » G. Orozco
« La perception de l’objet qui est conçu pour le corps et une structure assez complexe, puis tout à coup, avec une sorte de geste simple, vous exagérez tout cela. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« En général, mon travail ne consiste pas à montrer un niveau élevé [d’utilisation] de la technologie […]. [L’intérêt de mon travail ne repose] pas sur les compétences de production ou sur la puissance économique au sein de la production. [Je ne fait] que montrer quelque chose qui n’est pas si compliqué à faire, qui est facile, que tout le monde peut réaliser. Vous pouvez avoir une expérience intense ayant un [fort] impact sans montrer vos compétences techniques. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« Ce qui est important pour moi est que ces gestes, dans la vie, peuvent être transmis aux gens, et cela est la chose la plus importante : que par le travail vous pouvez aider les gens à profiter de la réalité et de la vie avec plus d’intensité. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« La sculpture n’est pas une sorte de monument statique pour commémorer quelque-chose, mais plus comme un instrument de connaissance, d’une certaine manière, ou de perception de la réalité et qui a toujours à faire avec une fluctuation de l’histoire, de la culture, en constante évolution.
https://www.youtube.com/watch?v=1EVICbvJ6EA
« Je pense qu’il est agréable de perturber la vie quotidienne, dans les rues, avec quelque chose qui est un peu subtil. Ce n’est pas tant quelque chose qui s’impose mais un dialogue avec ce qui se passe. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« La symétrie est importante pour moi. […] Dans mon travail on la retrouve partout. L’idée que vous avez une ligne de passage, de mettre en place une sorte de déplacement […] et la façon dont le corps agit de façon symétrique et asymétrique en même temps. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« Je pense que mon travail est à la fois normalement stupide et sérieux. […] Il peut être perçu comme une sorte de plaisanterie. Mais je pense que je suis très sérieux aussi. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
« Depuis que je suis enfant, je suis obsédé par les cercles. Beaucoup de mes dessins ont à voir avec des planètes en mouvement. Je dessinais autant des voitures que des cercles. Pour moi, tout ce qui est important est circulaire. » G. Orozco
https://www.youtube.com/watch?v=LwF9nTEB84k
Problématiques et questionnements :
En quoi une production plastique peut-elle remettre en cause les limites entre l’art et la vie ?
En quoi une démarche plastique peut-elle se fonder sur les relations entre le naturel et l’artificiel ?
En quoi une production plastique peut-elle questionner la limite entre le visible et l’invisible ?
En quoi une production plastique peut-elle questionner la limite entre présence et absence ?
En quoi une production plastique peut-elle se jouer de la distinction entre le bidimensionnel et le tridimensionnel ?
En quoi une œuvre peut-elle questionner le l’objet et son statut (banal et quotidien ou ayant le statut d’œuvre) ?
En quoi une œuvre peut-elle questionner les relations entre l’homme et son environnement ?
Ressources :
http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/gabriel-orozco/ (article de Hervé VANEL consacré à l’artiste et à sa démarche)
https://www.mariangoodman.com/artists/gabriel-orozco/ (reproduction d’oeuvres et dossiers de presse intégrant des interviews)
https://www.phillips.com/artist/2083/gabriel-orozco (biographie et reproduction de nombreuses oeuvres)
https://www.tate.org.uk/art/artists/gabriel-orozco-2685 (reproduction de 16 oeuvres)
Exposition au centre Pompidou 15 sept. 2010 – 3 janv. 2011 : https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/cGbMKEd
https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/personne/co44eBK (reproductions d’oeuvres d’Orozco et vidéos sur ses oeuvres et sa démarche)
http://www.cndp.fr/crdp-dijon/IMG/pdf_Orozco.pdf (dossier de presse de cette exposition)
https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=RDES_057_0067&download=1 (Orozco Gabriel, Bensoussan Albert, « Conférence », Rue Descartes, 2007/3 (n° 57), p. 67-81)
Entretien avec Jean-Pierre Criqui à l’occasion de l’exposition au Centre Pompidou (15/09/2010 – 01/01/2011) :