Le dessin / la pensée / le flou :
« Mes dessins commencent souvent par une image simple : une vision de mon passé qui me hante ou quelque chose sur lequel je me fixe dans mon atelier, ou encore un article de journal qui a retenu mon attention ou qui me touche. » William Kentridge
https://www.musee-lam.fr/sites/default/files/2020-02/lam_dossier_pedagogique_WK_final.pdf
Le dessin est « une forme ralentie de la pensée ». William Kentridge
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« L’art imprécis et vague de construire un dessin peut être considéré comme un modèle de la manière dont le sens se construit ». William Kentridge
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« […] toutes les traces et les effets de flou sont un moyen de révéler l’élan vers le monde, de faire respirer sa mémoire, dans sa dimension transitoire et changeante. Le monde est mouvant comme les images d’un film. » Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art.
https://festival-larochelle.org/edition/2013/texte/la-melancolie-dessinee/
Formation :
« J’ai fait toute ma scolarité en sachant que je vivais dans une société anormale où il se passait des choses monstrueuses. » William Kentridge
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« Puis j’ai abandonné l’art, me disant que j’avais échoué en tant qu’artiste, et c’est alors que je suis allé à l’école de théâtre pour m’essayer au jeu d’acteur. […] Au bout de trois semaines, j’ai su que je ne serais pas acteur. Mais j’ai beaucoup appris sur la réalisation et le dessin. » William Kentridge
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« Quand j’étais à l’école de théâtre à Paris (…) ce qui importait était l’expression du corps. Cela permettait de distinguer clairement ce que l’on pensait exprimer et ce que le corps montrait. » William Kentridge
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L’atelier / Le processus de création
« Un de mes problèmes était de savoir comment traiter de grandes zones tonales en termes d’atmosphère plus que de matérialité. C’est ainsi que je vois la picturalité. Je n’aime pas travailler sur une feuille totalement blanche. » William Kentridge
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« Mes dessins commencent souvent par une image simple : une vision de mon passé qui me hante ou quelque chose sur lequel je me fixe dans mon atelier, ou encore un article de journal qui a retenu mon attention ou qui me touche. » William Kentridge
https://www.musee-lam.fr/sites/default/files/2020-02/lam_dossier_pedagogique_WK_final.pdf
« L’atelier est un espace fermé, physiquement mais aussi psychiquement, comme un cerveau en plus grand ; la déambulation dans l’atelier est l’équivalent des idées qui tournent dans la tête. » William Kentridge
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« Faire le tour de l’atelier c’est faire le tour de ses idées.» William Kentridge
William Kentridge, Marie-Laure Bernadac, Sébastien Delot, Edition Flammarion / LaM / /Kunstmuseum Basel, 196 pages, 2020, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve d’Ascq
« Tout est récupérable. Tout est provisoire. Une action est rattrapée par celle qui suit. Un dessin abandonné retrouve vie dans le dessin suivant. » William Kentridge
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« Effacer est, en fait, une partie importante du processus. L’image se forme autant à partir de ce que je retire que de ce que je mets. […]. Le processus d’effacement et les traces qu’il laisse évoquent le passage du temps et, par conséquent, le souvenir. » William Kentridge
Art et politique
« Je m’intéresse à la politique, c’est-à-dire à un art de l’ambiguïté, de la contradiction, de gestes simples et de fins incertaines. » William Kentridge
https://www.musee-lam.fr/fr/william-kentridge
« Mon travail exprime un engagement social et politique mais il évolue progressivement, par et à travers le dessin. Je peux commencer avec une idée politique dans la tête et finir avec une chaise vide dans mon atelier, ou l’inverse. » William Kentridge
William Kentridge, Marie-Laure Bernadac, Sébastien Delot, Edition Flammarion / LaM / /Kunstmuseum Basel, 196 pages, 2020, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve d’Ascq
« L’image de la procession remonte à Goya et à ses peintures de processions. Elle remonte plus récemment à des photographies de réfugiés fuyant le Rwanda, allant du nord vers le sud du Soudan. […] L’image d’un cortège de personnes tirant ou portant leurs bagages est à la fois une image contemporaine et immédiate, profondément ancrée dans nos esprits. » William Kentridge
https://www.musee-lam.fr/sites/default/files/2020-02/lam_dossier_pedagogique_WK_final.pdf
« Je n’ai jamais essayé de faire des illustrations de l’apartheid, mais les dessins et les films sont certainement produits à partir de, et se nourrissent de la société meurtrie qui en résulte. Je m’intéresse à un art politique, c’est-à-dire un art de l’ambiguïté, de la contradiction, des gestes inachevés et des fins incertaines. Un art (et une politique) dans lequel l’optimisme est tenu en échec et le nihilisme à distance.» William Kentridge
https://www.hatjecantz.de/william-kentridge-5093-1.html (traduction)
« Pour Kentridge, l’animation est en soi une forme politique, une interface, une sorte de membrane permettant de donner vie à ce qui se joue entre les aspirations subjectives de l’individu et son rapport au monde extérieur. » Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art.
https://festival-larochelle.org/edition/2013/texte/la-melancolie-dessinee/
« Dans certains films, [Kentridge] élargit la portée politique de son geste ; il ne se contente pas de dépeindre la réalité de l’Afrique du Sud, mais semble nous amener sur d’autres terrains monstrueux, ceux des baraquements des camps de concentration, vers une violence outrageante et sans borne. » Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art. » Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art.
https://festival-larochelle.org/edition/2013/texte/la-melancolie-dessinee/
« la méthode d’animation qu’il va faire sienne témoigne d’une volonté de rendre compte d’un monde en mouvement, capable du meilleur comme du pire. Fidèle à la technique d’animation image par image (stop motion, à raison de 25 images par seconde), Kentridge décrit d’abord, par le dessin, ce qu’il appelle une « géographie » : à l’aide de photographies qui lui servent de modèle, il pose les bases visuelles du décor dans lequel il va faire évoluer ses personnages. Il réalise un premier dessin au fusain, à l’origine du processus d’animation. Puis le long travail d’animation commence, consistant en des phases successives de gommage, d’effacement, de transformation et d’ajouts de dessins. » Léa Bismuth, commissaire d’exposition et critique d’art.
https://festival-larochelle.org/edition/2013/texte/la-melancolie-dessinee/
> « L’animation du pauvre » : nom donné par l’artiste à cette technique d’animation qu’il développe à partir de la fin des années 1980