BASELITZ Georg, Die Mädchen von Olmo II [Les Demoiselles d’Olmo II], 1981, huile sur toile

Georg BASELITZ, Die Mädchen von Olmo II [Les Demoiselles d’Olmo II], 1981, huile sur toile, 250 x 249 cm
© Georg Baselitz (peinture) / © Clément Chervier (photographie sous licence CC BY-NC-SA 2.0)
« Peindre à l’envers est par exemple un handicap. Au début, j’avais besoin de donner la preuve que j’étais capable de le faire. J’ai peint à l’envers à l’aide de photographies. Pour ne faire de mal à personne, les premiers tableaux étaient des portraits d’amis, des paysages, des natures mortes. Il fallait qu’ils soient d’une simplicité absolue. L’autre chose qui s’ajoute, c’est qu’on n’a plus besoin de réfléchir à la composition, au style ou à la facture picturale. » Georg BASELITZ
Entretien avec Martin Schwander / Fondation Beyeler
«Lorsque [une image] est peinte à l’envers, elle se libère du poids de la tradition.» Georg Baselitz, 1981
«La hiérarchie, où le ciel est en haut et la terre en bas, n’est de toute façon qu’un poncif auquel nous nous sommes habitués, mais auquel on n’est absolument pas obligé d’adhérer.» Georg Baselitz
https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/FXzARDb
« Depuis 68-69, je me suis appliqué à faire de la peinture, mais je n’ai réellement commencé à la toucher du doigt qu’à partir du renversement des motifs. […] Pour moi, la problématique est d’éviter de créer des images anecdotiques et descriptives. De plus, j’ai toujours détesté l’arbitraire nébuleux de la théorie sur la peinture non-figurative. Le renversement du motif dans mes tableaux m’a donné la liberté de faire face à des problèmes picturaux.» Georg Baselitz, 1975
« En 1969, Georg Baselitz accomplit le geste radical de retourner ses motifs. Ce tableau lui a été inspiré par l’observation de jeunes filles à vélo dans le village italien d’Olmo. Suite à des croquis préparatoires, il transforme ces silhouettes féminines en des corps charnus, influencé par les formes des sculptures de sa collection d’art africain. La vivacité des couleurs témoigne de l’intérêt de Baselitz pour l’héritage des peintres expressionnistes allemands, notamment ceux du groupe Brücke. »